12 Septembre 2014
C’est vendredi et je décide une fois de plus, de zigouiller une lettre*, celle que vous ne lirez plus, du moins dans ce texte, invisible, exilée... Le temps d’une éclipse, seulement.
En ce vendredi, le soleil brille, eh oui, c'est l'été indien ! Et je choisis délibérément de me priver d'une voyelle, - dans un texte complètement schizophrène, sans queue ni tête -, que je peux réemployer dès lundi.
C’est dit, je ne remets plus cet exercice, prévu ce jour. Et puisque c’est un vendredi exceptionnel, le tout premier de l'été indien. L'été indien... souvenez-vous de Joe D. "Et si tu n'exist..." Non, c'est un texte impossible, dès lors qu'il contient cette illustre lettre, omniprésente... J'évite donc d'écrire le nom de Joe ni même un brin de son texte, puisqu'il est truffé de mon ennemie du jour. Ceci dit, je peux écrire disco, chou-fleur ou ornithorynque, je peux même les écrire plusieurs fois !
Disco, chou-fleur, ornithorynque, chou-fleur, disco, ornithorynque, disco, chou-fleur, ornithorynque... Pomme est bien également et c’est un fruit du moment, que je peux de plus cuisiner. Surtout s’il est bien mûr, comme une poire, une chère pêche ou une belle Hélène, ou inversement. Blet exempte.
C'est le premier week-end d’été indien, je me suis promis de supprimer une lettre de mon lexique, et bien que ce ne soit une sinécure....
*Voyelle en week-end
*Le lipogramme est une figure de style qui consiste à produire un texte où sont exclues certaines lettres. “La Disparition“ de George Perec en est l’exemple type. Dans un style différent mais tout aussi schizophrène, on a le "tautogramme", un texte dont tous les mots commencent par la même lettre.