3 Décembre 2009
Mais que demande le peuple ?! Je serais tentée de répondre du pain, des jeux… et du bonheur ! Du bonheur, en voilà un nouveau concept qu’il est beau !
"Le bonheur est la satisfaction de tous nos penchants“ (aussi bien extensive, quant à leur variété, qu'intensive, quant au degré, et que protensive, quant à la durée)." Critique de la raison pure, Emmanuel Kant.
Mais comment y parvenir en ces temps où d’autres pensent pour nous et définissent ce qui est bon pour nous ? En pleine théorie conceptuelle, des homo erectus consultants sortent leur chapeau de nouvelles règles morales reposant sur le degré de bonheur actuel de l’homo erectus lambda et le degré idéal à atteindre, -celui auquel on a le droit-.
Mais qu’est-ce que le bonheur ? Le bonheur, pour moi, c’est le fin du fin. Une finalité qui évolue à chaque instant, selon avec qui l’on est, selon l’endroit où l’on se trouve, selon la situation que l’on vit, selon ce que l’on recherche, une conséquence souvent liée au plaisir.
Mais agissons-nous systématiquement dans le but de rechercher le bonheur en toute situation ? Je ne le pense pas. L’homo erectus, tout épicurien qu’il est, est aussi un minimum vertueux m’dame ! Et conscient de ses limites (si ce n’est pas le cas de tout le monde, après quelques revers, on se reprend, on se rassemble, et on prend des mesures).
“N’est-il vrai que nous autres hommes, désirons tous être heureux“, disait Platon.
Pour les sophistes, sera le plus heureux celui qui a les désirs les plus grands et les moyens de les assouvir. Je suis tentée de penser que c’est une pensée dangereuse pour qui l’envisage d’un aspect unilatéral, car un désir peut être un sentiment incontrôlable. Et le bonheur est propre à l’homme, il dépend de tant de critères, que chacun est en droit de l’estimer en fonction de ses propres besoins, sans que d’autres interviennent. Par conséquent, l’idée que des homo erectus consultants calculent le degré de bonheur auquel j’ai droit ou m’expliquent comment ça marche, me rend chiffon.